Je vois un monde peint en noir
Je vois un monde peint en noir
Où tout est désespoir
Où amitié
Rime avec intérêt
Sans couleur
Que seul illuminent timidement les cœurs
L’obscurité est omniprésente
Elle nous éblouit
Et s’infiltre, serpente
Dans nos vies
Où est la bonté ?
Dans cette heure sombre
Où est l’honnêteté ?
Au milieu des ombres
Je ne les vois nulle part
Juste de la cupidité
On s’égard
Malfaisants et damnés
Je vois un monde peint en noir
Où l’homme ne pense qu’a lui
Ne pense qu’à pouvoir
Se nourrir avec autrui
Il capture aussi bien qu’il détruit
Tout ce qui vit
Qui pourrait être une ombre pour lui
Une poussière sur son profit
Mensonges, mensonges
C’est tout ce qui sort de nos bouches de vipères
Mensonges, mensonges
Nous avons seulement un cœur de pierre
Mensonges, mensonges
Signe de notre lâcheté
Impossible de nous racheter
Nous ne sommes pas nées pour détruire
Mais pourtant nous faisons le pire
Dans la lumière du matin
Se révèlent les morts de la soirée
Cette lumière n’est apaisante en aucun point
Je l’ai toujours détesté
Impossible de trouver la paix
Ça me rend malade
De contempler cette aube maussade
La nuit s’illumine
De milles lucioles divines
Le jour s’assombrit
Révèle la vrai couleur de cette époque où l’on vit
C’est une éclipse permanente
Fascinante et terrifiante
Même l’amour en devient décevant
Rien de plus qu’un penchant
Les langages du corps
Ne veulent plus dire grand-chose
On a tort d’aimer, on a tort
On va vivre une expérience malheureuse
Car son cœur on expose
A la putréfaction des relations nauséeuses
Sais-tu pourquoi cette vie est vide de sens ?
Pourquoi vit-on ?
Sens-tu dans mon être l’absence ?
De toute forme de passion
On en devient presque nihiliste
A force d’observer ce monde de façon réaliste
On pense être prêt à l’affronter
Mais c’en est trop
On continue de s’épuiser
Jusqu’au caveau
Pour l’espoir qu’il y ait un espoir
On ne peut détourner le regard
De ce monde peint en noir
Quand on pense
Que c’est nous qui l’avons créé
On est malade de cette offense
Voir les gens s’entretuer
Pour un bout de caillou
Pour du misérable papier
Qui donnent du pouvoir sur tout
C’est à vomir
De voir se détruire
De l’intérieur notre perchoir
Nous, pauvres passereaux, pauvres hommes
Nous sommes prisonniers dans ce maelstrom
Et continuons de laisser choir
Notre destinée
Pour rien d’autre que de la trivialité
J’en ai marre de cette période
Solitaire et amère, où je n’entends
Qu’une terrible ode
Une morbide symphonie de dément
Qui me rappelle sans arrêt
La « bonté » des humains entre eux
Le traitement qu’ils osent réserver
A leurs semblables
Rien ne sert d’être affable
On est tout simplement misérable
On détruit la nature
On se corrompt en parjures
Pour toujours plus de papier
On a même plus pied
On ne se rend même plus compte
Que l’on va se noyer
Dans notre honte
Une fois que l’on aura réalisé
La nature de nos péchés
Je vois un monde peint en noir
Où l’homme ne pense qu’a lui
Ne pense qu’à pouvoir
Se nourrir avec autrui
Il capture aussi bien qu’il détruit
Tout ce qui vit
Qui pourrait être un ombre pour lui
Une poussière sur son profit
Un monde où je n’ai pas ma place
Je ne suis qu’une proie
Dont les traumatismes jamais ne s’effacent
Je ne vois que du noir
Nul espoir
Un monde où je n’ai pas ma place
Je ne broie que du noir
En attendant que ça passe
Il n’y a rien pour me réchauffer le cœur
Dans ce monde, nous sommes le cancer
Une misérable tumeur
Qui l’a transformé en enfer
Nous ne faisons rien pour nous racheter
Le ciel n’est plus à notre portée
Nous avons craché au visage des dieux
A force de nous comporter comme des envieux
Maintenant nous voilà maître de notre destin
Nous avons empreinté le mauvais chemin
Elles sont fermées les portes du paradis
A jamais pour nous pauvres abrutis
Notre défiance
N’a d’égale que notre suffisance
Pourquoi continue-t-on à nous comporter comme des barbares
Il n’est peut-être pas trop tard …
Nous pouvons nous ressaisir
Nous repentir
Il n’est peut-être pas trop tard …
Sous ce soleil blafard
De trouver la rédemption
A toutes nos mauvaises actions
Je vois un monde peint en noir
Où l’homme ne pense qu’a lui
Ne pense qu’à pouvoir
Se nourrir avec autrui
Il capture aussi bien qu’il détruit
Tout ce qui vit
Qui pourrait être un ombre pour lui
Une poussière sur son profit
des articles la nuit présent le matin
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:)