LA CRISE
La crise de l’adolescence
C’est ce besoin d’indépendance
Que l’on ressent
Qui marque un tournant
Dans la vie d’une personne
Son entourage cela étonne
Sans crier gare
Les changements arrivent
On s’égare
On dérive
Tout d’abord la puberté
On bourgeonne comme si l’été était arrivé
Encore un enfant à l’intérieur
Mais presque un adulte à l’extérieur
On est encore dans les jupes de sa mère
Que l’on découvre les plaisirs de la chair
On va de découvertes en découvertes
Avec une curiosité très nette
Un nouveau monde s’offre à nous
Ou l’on cherche avant tout
Plus qu’avant l’amour
Pas très à l’aise dans nos atours
Avec circonspection on explore
Ce nouveau corps
Tout à changé
On est un peu déboussolé
On sait ce que l’on ne veut pas
En voyant maman et papa
Mais pas ce que l’on veut
C’est ennuyeux
La crise de l’adolescence
C’est aussi prendre conscience
Du monde dans lequel on vit
On est désagréablement surprit
Cela crée des situations conflictuelles
Qui sont avec les parents et l’entourage continuelles
On se révolte, on se rebelle
Contre les adultes étonnés
Sans doute blazés
On se révolte, on se rebelle
A mesure qu’ils cherchent à nous recadrer
On remet tout en question
On voudrait refaire le monde
On prend position
Pour le sauver des réalités immondes
La crise de l’adolescence
C’est avant tout le temps des expériences
Le voyage ne se fait pas sans détours
C’est un compte à rebours
On avance à tâtons
On cherche des guides
Dans nos passions
On cherche à combler un vide
On est comme un papillon
Sur le point de sortir de sa chrysalide où l’on est prisonnier
On s’efforce de trouver sa place dans la société
On a peur de l’abandon
On tourne en rond
On va de confrontation en confrontation
On cherche un sens à sa vie
On crée des conflits
On vogue entre séparations
Mais sans rupture
Avec sa famille en discutions
On fait des ratures
Mais de là vient le dialogue
Entre les générations
Se joue sur un orgue
Une symphonie de raison
La rose est sur le point de fleurir
Même si notre cœur est brisé
Avec le temps il va cicatriser
On retrouvera le temps des rires
On a la fureur de vivre
Chaque jour comme si c’était le dernier
On est vivant, on est ivre
On est prêt à tout pour s’amuser
On tourne en rond
On fait l’amour et la révolution
On voudrait façonner le monde à sa façon
On n’est pas un homme
On en donne l’illusion
Car on voit la pomme
Véreuse et pourrie
Qu’est la vie
Comme des millions de gens
On devient intelligent
On quitte un peu trop tôt l’insouciance
De cette période dorée qu’est l’enfance
On désespère
On se mutile, on s’incinère
On apprend à s’assumer
Mais à force de tâtonner
On arrivera à se tracer
Avec un stylet d’ivoire
Un avenir plein d’espoir
