Les Femmes
Ô mesdames, je peux à peine exprimer
Les émotions confuses que je ressens
A cause de ma légèreté
Sans vouloir paraître indécent
Je tiens ici à conter
Vos gloires et vos merveilles
Sans lesquels notre monde dérangé
Ne serait plus pareil
A toutes les femmes
Je déclame
Mon admiration et mon respect
A toutes, mères, filles et femmes
Vous êtes la flamme
Qui brule dans notre âtre enchanté
Si Dieu a créé la femme
Ila aussi créé les fleurs
Pour que l’on puisse leur offrir
Pour ne serai-ce que voir le bonheur
Sur leur visage, quel plaisir
Les femmes sont sur cette Terre
Le centre de notre univers
De magnifiques fleurs
Qui comblent nos cœurs
Notre Terre est remplie de toute sorte d’orchidées
Courbées par le travail ou la destinée
Qui ont tant besoin d’amour
Pour exalter dans leurs superbes atours
Toute leur beauté
Les femmes sont la gloire et l’espérance
Pour nous pauvres hommes déboussolés
Elles resplendissent et calment la souffrance
Comme de saints esprits en ces cieux désolés
J’ai pour obsession
Vos deux joyaux
C’est une véritable fascination
Pour ces deux rubis jumeaux
Deux purs miroirs qui font toutes choses belles
Vos yeux, vos grands yeux aux clartés arc-en-ciel
Un soupçon exaltées
Vous ne faites rien à moitié
Vous recevez avec entrain
Et savez donner sans lendemain
Vous souffrez malheureusement
Mais aimez passionnément
Car c’est votre tempérament
Il serait criminel
Et égoïste de faire du mal aux fleurs
Parce qu’elles sont sans défenses et rêve au bonheur
Pourtant si précieuses et belles
A quoi bon se battre ou être rebelle
Vouloir l’or, l’argent par-dessus tout
Car ces richesses, sans vous mes belles
Ne sont plus que des cailloux
Pas besoin de mentir
Vos charmes m’attirent
Vos yeux d’enfer
Vos superbes cheveux d’ange
Votre taille si régulière
Vos courbes manuscrites
Me troublent, me changent
Me comblent, m’agitent
Pour des rêves fiévreux
Au pays de l’amour joyeux
Mais cela n’est pas tout
J’aime avant tout
Vos pensées, vos rêves indicibles
Qui sont autant de bijoux
Sans lesquels la vie serait insipide
Pleines de grâce et de bonté
Vous savez trouver l’enfant
Qui en tout homme sommeille
Vous nous calmez, nous rassurez
On s’abandonne confiant
Dans vos bras, pour une étreinte sans pareille
Si j’étais roi je donnerais mon royaume
Mon sceptre, ma couronne dorée
Tout ce que je possèderais,
Jusqu’aux maisons du peuple aux toits de chaume
Tout cela volontiers je le cèderais
Pour avant tout
Et seulement un regard de vous
Si j’étais un Dieu, je donnerais ma Terre
Vendrais le Ciel et l’Enfer
Livrerais mes anges et les démons courbés
Devant ma loi, mon courroux
Pour seulement voler
Un baiser de vous
Moi je livrerais mes poèmes
A vos yeux de bohème
Les pages de mon roman
A vos doigts élégants
Je me mettrais en carême
Céderais tous mes atours
Pour seulement
Obtenir votre amour
C’est l’amour qui resplendit
A votre ceinture
Ô déesses si jolies
Sublimes fleurs au parfum d’aventure
Vénus incarnées
Avec vous tout est volupté
Vous êtes si belles et chacune particulières
Toutes incarnant la lumière
Au milieu des ténèbres de la vie
Votre seule présence nous ravi
Il y a en ce monde toutes sortes d’orchidées
Au parfum d’aventure
De sublimes beautés
Qu’il serait parjure
De ne point contempler
Tout d’abord
Les bondes filles du Nord
Aux longs cheveux d’or
Pareils aux champs de blé
Quand arrive l’été
Aux yeux dorés
Pleins de félicité
Les rousses enflammées
Et indomptables
Au tempérament exacerbé
Au regard insondable
Semblables aux chevaux sauvages
Que l’on admire lors des voyages
Les pétillantes brunes
Douces comme la prune
Aux yeux de biche
Avec qui l’on irait volontiers au clair de lune
Pour une promenade de douceurs riches
Au cœur des dunes
Puis voilà
Les femmes à la peau bronzée
Aux yeux de chat
Venues des déserts ensablés
Les femmes noires du soleil
Aux longues boucles pendantes
Aux dents d’une blancheur éclatante
Aux lèvres roses de groseille
Et enfin apparaissent
Les filles jaunes d’Orient
Qui arrivent en riant
Avec leurs yeux en amande et leurs tresses
Vous êtes si sublimes et chacune différentes
Incarnant l’espoir
Nous nimbant de votre gloire
Sans ombre fuyante
Parant d’une multitude de couleurs
Pleines de chaleur
Dans ce monde incolore et abandonné
Vous êtes ce mystère
Qui nous fait apprécier
Cet enfer