Brulez !
Vous errez dans la ville
Entre chien et loup
Déambulation fragile
Gênée de glace floue
L’âme jadis s’est éteinte
Le corps, fourneau vide
Diffuse sa plainte
Dans sa démarche livide
De vos yeux injectés de paillettes
Il ne reste rien
Que le crépuscule pas net
D’un envol tôt restreint
Les sentiments dans votre tête
Ne sont que des feuilles que le vent déchiquette
Dont la poussière ne peut être contenue
Vous êtes perdu !
Embrouillé et à la dérive
Vous mourrez toujours
Sous l’incassable givre
D’une rencontre sans retour
L’hiver en votre corps est un fardeau
Mais il existe quelque part dans le flot
Démentiel de la vie
Une étincelle cachée au sein de cet ouragan pourri
La braise ne demande qu’à exploser
Pour dans l’enfer, faire reset
Comme une note que l’on frette
Et qui la chanson vient rallumer
Jetez les mots couverts de rouille
Qui vous fouttent la trouille
Laissez votre cœur brisé libre
Acceptez de pincer la fibre
Loin du passé devant la fenêtre incarné
Essayez de vivre
Loin de ce qui viola votre vie et l’a bouleversé
Refermez le livre
Vous n’avez pas à hésiter
Vous devez de la torpeur vous libérer
Il n’est que trop temps
De coupez les sarments
Vous pensez que vous ne valez pas le coup ?
Mais quelle méprise !
Il y a encore de la vie en vous
Bien cachée sous les herbes grises
Tous perdus dans la dérive et la confusion
Laissez votre cœur
Avec ses cris qui déchirent l’horizon
Trouver la lueur
Essayez et suivez-la
La chaleur vous embrasera
Déchaînez-vous jusqu’à flamber
Laissez votre cœur bruler
Qu’il se consume
Que disparaisse tout le fiel
Que disparaisse tout le fiel
Afin qu’à titre posthume
Il déploie ses ailes
Trop a duré votre peine
Qu'elle parte dans le bucher
Afin que s'élève votre âme immaculée
Pour rejoindre les contrées hélyséennes